31 Logements ZAC La Clais
En lisière bocagère de la ZAC La Clais, les 31 logements bénéficient d’une double orientation Est/Ouest et s’ouvrent sur le grand paysage, avec en toile de fond la Flume et le Bois de Champagne.
À l’ouest, les coursives forment un filtre habité en lien avec le quartier, tandis qu'à l’est, de larges balcons avec celliers s’ouvrent sur le bocage et le ciel.
Habiter la lisière
Implanté en frange orientale de la ZAC de la Clais, à la rencontre du tissu pavillonnaire et du grand paysage bocager, le projet s’inscrit sur une parcelle de 2040 m² en pente régulière vers l’est, avec en toile de fond la vallée de la Flume et le Bois de Champagne. Cette situation en belvédère constitue un socle paysager fort pour la composition.
En réponse au risque d’inondation, le bâtiment repose sur un socle semi-enterré ajouré, conçu comme une zone inondable. Une noue paysagère en pied de façade facilite l’infiltration et l’évacuation naturelle des eaux.
L’ensemble accueille 31 logements locatifs sociaux (PLUS ou PLAI), répartis sur quatre niveaux au-dessus du socle. Tous bénéficient d’une double orientation est/ouest, de vues dégagées et d’un ensoleillement équilibré en matinée et fin de journée.
Deux figures, une articulation centrale
Le bâtiment se compose de deux entités distinctes, articulées par une faille centrale dans l’axe de la voie d’accès :
– au nord, un volume allongé en R+4, en lien avec le tissu pavillonnaire ;
– au sud, un volume plus compact, en relation directe avec la lisière bocagère.
Cette faille accueille les accès piéton et véhicules, le hall et les circulations verticales. Elle ajuste l’échelle bâtie, introduit une porosité et structure le rapport au sol.
Les coursives, positionnées à l’ouest, jouent un rôle bioclimatique essentiel : elles filtrent les vues, protègent des vents dominants (sud-ouest), créent des séquences d’approche et instaurent une distance entre espace public et logement.
À l’est, les séjours s’ouvrent sur de larges loggias cadrant le paysage, à l’abri des nuisances et bénéficiant d’une lumière douce. L’orientation inverse le dispositif habituel : les espaces de vie sont tournés vers la vallée, les circulations vers la ville.
Une écriture sobre et bioclimatique
L’architecture repose sur une stratégie bioclimatique attentive aux apports solaires, à la ventilation naturelle et au confort d’été :
– compacité des volumes,
– orientation traversante des logements,
– inertie du socle béton pour tamponner les amplitudes thermiques,
– dispositifs de protection solaire intégrés,
– écrêtement des vents par les coursives,
– traitement différencié des façades selon leur exposition.
Le bâtiment repose sur une structure mixte : béton en infrastructure, ossature bois et remplissage en briques terre cuite en superstructure. Cette hybridation permet d’optimiser la préfabrication, de limiter la durée du chantier et d’atteindre les objectifs de la RE2020.
Les matériaux de façade sont choisis pour leur pérennité et leur capacité à vieillir avec élégance : enduit fin ton pierre, bardage bois naturel en loggia, menuiseries grège, toiture en zinc à joints debout.
Traversées, cadrages, appropriations
Tous les logements sont traversants, bi ou tri-orientés, et bénéficient d’une ventilation naturelle efficace, d’une lumière naturelle généreuse et de vues différenciées.
Les coursives, généreusement dimensionnées, ne sont pas de simples circulations mais de véritables espaces intermédiaires, propices à l’appropriation et aux relations de voisinage.
Loggias, balcons ou jardins d’hiver prolongent les séjours vers l’extérieur, tout en apportant une intimité et une surface d’usage complémentaire.
Les typologies sont pensées pour accueillir une diversité de profils (familles, personnes âgées, jeunes actifs) dans une logique de mixité sociale et générationnelle.
Habiter en frange bocagère
Le projet s’inscrit dans une logique d’équilibre entre densité urbaine et attention au vivant. Les dispositifs bioclimatiques s’articulent à une stratégie environnementale globale :
– conservation des arbres existants,
– noue en pied de façade,
– socle inondable,
– ventilation naturelle,
– limitation des consommations par la compacité et le choix des matériaux.
Un généreux local vélos, équipé pour les cycles et les vélos cargos, favorise les mobilités douces. Le stationnement automobile est entièrement regroupé dans le socle, libérant le sol pour des usages végétalisés.
En lisière du bois, le projet ménage une épaisseur tampon : il agit comme un filtre protecteur, évitant la rupture entre ville et paysage, et offrant un mode d’habiter attentif aux continuités écologiques.
Une architecture habitée, ancrée dans son territoire
Le projet propose une architecture sobre, rigoureuse et habitée, qui conjugue rationalité constructive et attention au cadre de vie.
À travers la générosité des espaces intermédiaires, la qualité des orientations, et la relation privilégiée au paysage, il affirme une posture à la fois domestique et engagée.
Pensé pour favoriser la mixité des usages et des habitants, tout en préservant les continuités écologiques du site, il cherche à réconcilier intensité urbaine et présence du vivant.
Infos projet
Maîtrise d’ouvrage :
NEOTOA
Lieu :
Pacé (35)
Équipe de conception :
ilimelgo (architecte)
Solab (BE fluide et thermique)
Ouest structure (BE structure)
Cabinet Lemonnier (économiste)
Mission :
Maîtrise d'oeuvre complète
Surface :
2050 m²
Coût des travaux :
N.C.
Phase/date :
Chantier en cours